MIKE ZITO Gone To Texas (2013)

Musicians:
Mike Zito - guitar & vocals
Jimmy Carpenter - saxophones, vocals & percussion
Rob Lee - drums
Scot Sutherland - bass
Lewis Stephens - organ & piano
Susan Cowsill – vocals

Titles:
01 - Gone To Texas - 4:59
02 - Rainbow Bridge - 4:17
03 - I Never Knew A Hurricane - 5:24
04 - Don't Think Cause You're Pretty - 4:56
05 - Death Row - 4:09
06 - Don't Break A Leg - 4:53
07 - Take It Easy - 5:46
08 - The Road Never Ends - 4:12
09 - Subtraction Blues - 5:02
10 - Hell On Me - 4:40
11 - Voices In Dallas - 4:31
12 - Wings Of Freedom - 5:45
13 - Let Your Light Shine On Me - 3:28
14 - I Never Knew A Hurricane [Acoustic Outtake]

Mike Zito est originaire de Saint Louis dans le Missouri et a jammé avec Devon Allman au sein de Royal Southern Brotherhood. Nous sommes donc en pays de connaissance. Rien que le titre de l’album parle tout seul (à la fin de la guerre de sécession, de nombreux propriétaires du Vieux Sud quittaient leurs maisons vers des contrées plus hospitalières. Ils gravaient sur leur porte GTT : Gone To Texas). Ce n’est pas du Southern Rock au sens strict du terme mais l’esprit du Sud flotte sur cette galette. Cela commence avec le titre de l’album, « Gone To Texas », un morceau au tempo médium d’inspiration sudiste, entre Allman Brothers et Marshall Tucker Band (à cause du saxo, sans doute dispensable). La voix se rapproche de Greg Allman et le phrasé de guitare nous rappelle Dickey Betts. Vient ensuite « Rainbow Bridge », avec Sonny Landreth en invité ; un blues rock qui fleure bon le Southern Comfort avec une section de cuivres. « I Never Know A Hurricane » est une ballade country soul avec un solo de saxophone moelleux, calibrée pour le passage en radio (on se voit bien rouler le long des côtes du golfe du Mexique). Néanmoins, un solo de gratte bien senti aurait bien mieux embelli le décor.
Dans le plus pur style Texas Rock, « Don’t Think ‘Cause You’re Pretty » , un blues rock au tempo médium, nous cisaille avec un solo de slide dans la lignée de Johnny Winter ou d’Eric Sardinas. « Death Row » (une sombre histoire de meurtre qui se termine dans le couloir de la mort) est une ballade country blues acoustique, avec dobro et guitare sèche, qui me fait irrémédiablement penser au « Mississippi Kid » de Lynyrd Skynyrd. Passons sur « Don’t Break A Leg », un blues speedé à la Allman et sur « Take It Easy », un slow bluesy avec un solo de sax (encore un…). Arrive un autre invité prestigieux en la personne de Delbert Mac Clinton. Cela donne un blues rock d’inspiration texane, avec guitare slide et harmonica.
« Substraction Blues » est sans grande originalité et « Hell On Me » transpire une guitare suintante de phasing et de wah wah, qui nous rappellerait un peu Stevie Ray Vaughan (j’ai dit un peu). « Voices In Dallas », un jazz blues sans grande originalité, se laisse quand même écouter et « Wings Of Freedom », aux accents country, est doté d’un beau refrain et d’un bon solo de slide (un mélange d’ABB et de Charlie Daniels). Pour finir, Mike Zito nous envoie une ballade country blues, « Let Your Light Shine On Me », seul avec sa guitare sèche. On dirait presque du Ry Cooder.
En résumé, un bon disque parfumé à l’essence de magnolia et au Bourbon. Le seul petit défaut, à mon goût, les cuivres et le sax un peu trop présents sur certains titres. Cela n’engage que moi, mais je ne suis pas un grand fan de ce type d’arrangements. Mais ça, ceux qui lisent entre les lignes l’avaient déjà compris.
Olivier Aubry